Voyage au bout de la nuit

C’était le mois de juin. Je venais de passer le brevet, pour célébrer le début des vacances, une petite fête fut organisé. J’avais encore 14 ans mais Christelle m’avait emmené à la fête qui réunissait tout les gens à peu près populaires du lycée. J’avai toujours été habitué à trainer avec des gens plus vieux que moi, ça ne me posait pas plus de problèmes que ça… Et les soirées entre collégiens n’étaient plus trop à mon gout depuis… quasiment mon entrée au collège. Vers minuit, j’avai réussi à accrocher avec une jolie blonde qui était en terminale. Mon affaire avançait bien, il faut dire que la petite cicatrice que j’avai à l’arcade (conséquence d’un sermon assez…physique de mon père) devait me donner un coté plus âgé. Les minutes s’écoulèrent, j’avai son numéro, puis je savais ou elle habitait puis l’éventualité de se revoir fut évoqué. On était à deux doigts de partir faire un tour quand une grande porte claqua, interrompant pendant quelques secondes les différentes activités pratiqués par les activités.

Deux grands mecs venaient d’arriver, trempés. L’un d’eux menait la conversation avec le propriétaire de la maison dans laquelle avait lieu la fête ; je ne le reconnus pas tout de suite, je ne m’attendais pas à le voir ici, et puis son manteau en cuir lui donnait une autre allure. Ça ajoutait un peu plus à son charisme qui était déjà grand. Vincent avait laissé poussé ses cheveux depuis la dernière fois que je l’avai vu, il y a plusieurs mois de ça. Christelle et Urumi vinrent s’ajouter à la masse qui s’était regroupé autour des deux nouveaux arrivants. Je me rendis compte que ce devait être à cause de la légère plaie à la tête qu’il avait… Le sang qui en coulait commençait à tacher de rouge les traits fins de son visage. Vince fut emmené dans la salle de bain par Christelle et le proprio. Chris en me croisant me demanda d’aller chercher quelque chose à la cave, je ne réagis pas sur le coup en la voyant s’éloigner en direction de la salle de bains : Il ne m’avait pas vu…

Je finis par descendre dans cette cave immense, la lumière était vacillante, je n’arrivai pas trop à distinguer les différences entre les bouteilles. Au bout de 10 minutes, j’avai réuni les trois bouteilles demandés par Chris et je m’apprêtai à remonter, quand j’entendis une voix derrière moi.

-          T’as l’age pour boire ce genre de choses, petit collégien ?

Lui ! Vincent ! Il etait là ! la sensation humide que je ressentis sur mes pieds me fit réaliser que la surprise avait du etre trop grande et qu’une des bouteilles en avait fait les frais. Je me decidai à poser soigneusement les 2 survivantes à terre avant de me retourner

        - Alors mon grand je te fais tant d’effets que ça ?

Je bafouillai quelques trucs.

-          ça fait combien de temps deja ?, dit-il en s’approchant de quelques pas. 3 mois ?

Une fois à la lumiere, il me demanda :

-          Comment tu t’es fait ça ?

-          Un sermon de ce bon vieux François Brenner… il devait etre en manque d’arguments…

Il avait un petit sourire en coin, amusé.

-          Oui je connais ça, me dit-il en en pointant à travers ses longs cheveux sa plaie au front. Comme je t’ai déjà dit, t’as…

Je le coupai, me souvenant de cette réplique qu’il avait eu un an auparavant.

-          tu n’as pas eu les parents que tu mérites… Tu me l’as déjà dit… mais tu sais Vince. Si c’est valable pour moi, c’est tout aussi valable pour toi… »

Cette dernière phrase sembla le toucher vraiment, son regard resta perdu dans le vide quelques instants. Il semblait marmonner quelque chose, son visage avait un air perplexe puis d’un coup s’apaisa et avec un air déterminé il me regarda fixement dans les yeux. Je ne pus me détacher de ses yeux verts, c’est comme si ils m’empêchaient de bouger. Il s’approcha de moi… Lentement, tout d’abord, puis quand il fut à un souffle de mon visage, il me plaqua contre le mur. La violence du geste n’altéra pas la satisfaction, enfin cela arrivait… depuis que je le connaissais, c’est comme si je n’avai attendu que cet instant. Lui et moi, ne faisant qu’un. Ne serait ce que pour quelques heures, quelques minutes. Personne ne devrait jamais savoir… Ses baisers balaient tout ce que j’ai pu construire depuis des années pour ne pas lui succomber, ses caresses sont comme des coups, son étreinte comme une taillade dans tout ce que les autres pensent que je suis. Tu es tout ce que j’aimerai être, tout ce que je déteste chez les autres… c’est ta présence qui m’aide à tenir alors que mon envie de t’echapper est si grande… Pour ce que tu es entrain de me faire je t’en voudrai toujours alors que c’est ce que j’ai toujours voulu. Tu me fais mal… Brise-moi… Brise moi pour que tu puisses m’emmener avec toi… Je déteste t’aimer… Mais tu m’as apporté cette nuit là ce que jamais personne ne m’apporta : l’amour. Pour ce que je suis, pour ce que tu es, pour ce que nous fumes…

Quand ce fut fini, je me retournai vers lui, ses yeux étaient embués, la colère se mêlait à la tristesse. La main que je passa sur sa joue pour l’apaiser n’eut pas l’effet que j’attendai. Un coup à la mâchoire fut sa réponse, il tremblait, la mâchoire serré il me dit :

-          Ce qui vient de se passer… c’était un accident… D’accord ?

Je m’attendai à une réplique de ce genre, mais je ne dus pas assez masqué ma deception.

-          D’ACCORD ?

Un pénible « Oui » s’échappa de ma bouche. Vince avait sa réponse. Il repartit en prenant les bouteilles que j’étais parti chercher pour Christelle. A l’entrée de la cave, il se retourna et me lança sur un ton se voulant rassurant :

-          De toute façon, on se voit la semaine prochaine. Je tiens à etre là quand Christelle nous ramènera ce Mathieu… Prends soin de toi, grand. »

Mes yeux commençaient déjà à charrier des larmes, je le distinguai à peine quand il repartit vers les lumières de la fête, vers tout ces autres qui ne devraient jamais savoir…

Je mis plusieurs minutes à sortir de cette cave, heureusement le coup donné par Vincent n’avait pas laissé de marques. La fête battait son plein et je fis tellement bien semblant que personne ne remarqua rien. Vers 5 heures, je commençai à en avoir marre, je decidai de rentrer. Personne pour me ramener : Chris avait disparu au bras d’un joli brun ténébreux et c’est ce soir là qu’Urumi rencontra Sasuke… Je rapellai ma mère qui avait laissé plusieurs appels au cours de la soirée, elle me dit qu’elle s’arrangerait. Une demi-heure plus tard, je quittai la fête pour rentrer chez moi. Surprise, la voiture de ma mère n’était pas là, c’était une petite R5 grise, elle devait avoir délégué ses pouvoir à une de ses copines…

Une jolie petite blonde d’une trentaine d’années était accoudée à la portière cotée conducteur, elle devait sortir de boite à la façon dont elle était habillée en cette heure si matinale… Au loin, le soleil commençait à se lever, cette nuit riche en événements touchait à sa fin…

          - Sebastian ? Salut ! Moi c’est Angie, une amie de ta mère. T’as passé une bonne soirée ? On m’a dit de venir te chercher…                                              

                                                                            

Comments

[qq1venu2nulpart]

Je suis du même avis que Showman, on ne sait pas ce qui se passe, c'est un peu comme une liste de course, c'est les ingrédient pour faire un bon gâteau, mais on sait pas quel est le gâteau...
Alors dis nous Sebastian, c'est quoi ton gâteau ?

Et je suis aussi du même avis que Mr "..."

[Showman]

Qu'est ce qui se passe ? J'avoue je suis perdu...

[...]

Où sont les photos ?
Les images pour illustrer ton texte, tu mets que des portrait de gens et jamais des image pour illustrer ce qui se passe.