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La fausse histoire de nos vraies vies
La fausse histoire de nos vraies vies
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15 août 2007

Une escapade vers nulle part...

nuage21024Comme prévu, je passe mes vacances à faire le clébard de Mademoiselle Shane. Mon travail consiste à lui obéir au doigt et à l’œil, je dois lui apporter son café, ses fringues, sa serviette quand elle sort de sa douche, c’est limite si je ne dois pas lui couper sa viande. Tout ça avec un rythme de vie adéquat, levé 7h, couché pas avant 4h du mat’, donc merci à l’homme qui nous fourni le café, il a tout mon respect. Il n’y a pas que des points négatifs à cette histoire, je voyage dans le monde entier en première classe, je couche dans de vrai palace, et tout ça gratuitement, en plus je participe à de grand gala. Non… le point le plus négatif dans cette histoire, c’est Shane. Je ne la supporte pas, en même, qui supporterait quelqu’un qui vous considère comme un chien « Katherine, apporte moi mes pantoufles, mon café est trop chaud, viens me frotter le dos », je l’ai même entendu me dire « au pied » une fois. J’ai envie de la tuer.
A tout ça s’ajoute la tentation, parce que Shane est une grande consommatrice de drogue en tout genre, et il m’est souvent arrivé de me dire qu’une petite ligne pour le fun n’allait pas me faire de mal, je n’en suis pas fière, mais Shane était là pour me remettre dans le droit chemin « pas de drogue pendant ton taf ! »
Pour être honnête, je ne la déteste pas autant que ça, en faite, avant c’était le cas mais plus maintenant, je me suis rendu compte que finalement elle aussi était humaine, mais si elle le caché si bien.

Un jour après une fête bien arrosé, elle se vider entièrement comme à son habitude, et je l’attendait à la porte des toilettes avec une serviette humide comme à mon habitude. Elle se coucha dans son lit et elle commença à me parler, mais sortant de ses habitudes, ce n’était pas pour me dire à qu’elle était la meilleur et que tout l’avait réussi, au contraire : « Je sais, tu dois te dire que je suis une femme affreuse, et sans cœur, mais en réalité je suis …une femme affreuse et sans cœur… » Je la regarda fixement, cherchant à comprendre ce qu’elle voulait me dire.
« Ce que je veux dire, c’est que je n’ai pas toujours été comme ça, je peux même te dire que ça me barbe d’être ainsi, mais je fait seulement ce que les gens attendent de moi…
- Pourquoi ne pas faire ce qui vous plaid ?
- Oui, c’est facile à dire… J’aimerai encore avoir ton âge, et faire ce que je veux quand je veux, ne plus avoir de compte à rendre à personne…
- A qui devez vous rendre des comptes ? Je veux dire, jusqu’ici je vous ai toujours vu faire ce que vous vouliez.
- Ce n’est qu’en apparence, j’aimerai prendre ma voiture et partir vers nulle part… mais voilà, j’ai un chauffeur à qui je dois donner une destination. »
Je l’observai pendant un long silence, c’était une magnifique jeune femme, peut être pas si jeune que ça, mais magnifique c’est sûr. Elle avait tout ce qui lui plaisait même « un esclave », et elle n’était pas heureuse. Finalement j’avais de la peine pour elle, parce qu’elle avait oublié les plaisirs simples de la vie, elle était dans la force de l’âge, après tout elle n’avait qu’une trentaine d’année et elle semblait déjà être blasé par sa vie, comme si elle n’avez plus rien à vivre…
Elle se leva brusquement : « je vais le faire, je vais prendre ma voiture et aller vers nulle part. » Elle fit un pas décidé mais elle manqua de s’écrouler, j’allas l’aider à tenir debout. Finalement c’est moi qui allais prendre la voiture et aller vers nulle part, elle n’était pas en état de conduire mais l’idée était là…
Une fois sorti de la ville, je m’arrêta sur un bas côté, elle dormait déjà à côté de moi. Elle semblait si paisible, j’attendrai le matin pour savoir ce qu’elle voulait faire, après tout je ne suis que son chien. Le lendemain elle eu une crise de panique en se réveillant ce qui me réveilla par la même occasion. Je lui demanda ce qui ce passait, elle ne répondit pas tout de suite, elle reprit d’abord ses esprits, puis elle m’expliqua que pendant un cour instant elle ne savait plus pourquoi elle était là, et qu’elle pensa s’être fait enlever, mais que finalement elle se souvenait de notre discutions d’hier. Elle me remercia ne pas l’avoir emmené trop loin de la ville, et me demanda de la ramener. Je m’exécutai sans rien dire, mais j’étais un peu déçu que cette folie humaine n’ait duré que si peu de temps.
Arrivé à proximité de l’hôtel, elle eu un appel, la discutions semblait assez houleuse, elle me regarda conduire sans rien dire et elle termina cet appel par « je vais prendre quelques vacances ! » elle raccrocha et jeta le téléphone par la fenêtre de la voiture, elle m’ordonna de faire demi-tour : « Je pense que finalement « Nulle Part », c’est une bonne destination pour les vacances, non ? »
Je ne réalisais pas vraiment ce qui se passait mais j’étais fière qu’elle m’entraîne dans sa rébellion loin de toutes les habitudes qu’on avait déjà prise.

On roula pendant des heures, sans savoir où aller, on choisissait les directions à pile ou face, on discutait de tout et de rien, je n’avais plus l’impression de rouler avec mon patron, mais de partager le voyage avec une vielle amie.
On s’arrêta à une station service, pour faire le plein et manger quelque chose. Elle semblait si différente de ce que je connaissais d’elle jusqu’à présent, elle semblait rayonnante de vie comme jamais. Mais nos petits plaisirs furent interrompus par un appel sur mon téléphone de son patron. Il me criait dessus en me demandant de la ramener et blablabla… Je me tourna vers elle, elle pris un air pensif puis me dit qu’elle voulait de plus longues vacances. « Ecoutez, je ne veux pas perdre mon travail, et c’est pour elle que je travaille et pas pour vous, alors allez vous faire foutre ! » je raccrochai, fière de mon comportement.
« Vous êtes prête ? On repart ? Pas de réponse, vous voulez peut être qu’on rentre ?
- non, je profite juste du temps, pour une fois que je ne dois pas respecter un emploi du temps décrit à la seconde près… Arrête de me vouvoyer, veux-tu ? Après tout je ne suis pas si veille que ça… »
Je m’assis près d’elle, elle s’allongea sur la table et contempla le ciel pendant près d’une bonne heure. Je restais là, la regardant comme si je surveillais un petit enfant qui découvrait le monde. Subitement, elle se leva et me pris les clés de la voiture, « c’est moi qui conduit ! »
Et nous voilà reparti sur la route. Ce petit périple dura pendant plusieurs jours, on dormait dans des motels miteux, dans la voiture voir même à la belle étoile. Je découvris une autre facette de Shane, une facette qui me plaisait beaucoup, et j’ai même réussi à me confier à elle.

Mais toutes les belles histoires ont une fin, je dû la ramener à son patron si elle ne voulait pas se faire jeter361194256 au fond d’un trou. Bien sur, la condition pour que son boss ferme les yeux sur cette escapade était qu’elle me vire, il n’admettait pas que son meilleur élément se laisse embarquer par son chien…
C’est avec tristesse qu’elle me laissa repartir, et aussi avec un bon pourboire. Elle me promit qu’on allait se revoir et qu’elle ne redeviendra plus la femme que j’avais connue et qu’elle essayera d’appliquer tout ce qu’elle avait appris durant notre escapade.
C’est avec un pincement au cœur que je vous avoue que lorsqu’elle me serra dans ses bras pour me dire au revoir, j’eu une petite larme d’émotion qui vint se recueillir au creux de mes lèvres, j’ai même eu envie de la kidnapper…

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Commentaires
Q
Bonne histoire, mais on a des fois du mal à suivre le fil de certains épisodes, voir même qu'on ne les lit pas jusqu'au bout...<br /> Je suis fan de Katherine, j'attends la suite avec impatience...
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